Les défis liés à la santé et les solutions de coopération possibles

Article by Lia Maria Paola, traducción española Diego Beamonte
13 mai 2012

Le Geneva Health Forum (GHF) a été initié par les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et la Faculté de médecine, en coopération avec des organisations internationales, des partenaires locaux et la société civile actifs dans le domaine de la santé en Suisse et ailleurs dans le monde. Le lieu de la conférence a été stratégiquement choisi. En effet, Genève est considérée comme la capitale mondiale de la santé, en accueillant l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et un large nombre important d'institutions internationales.

Le premier Geneva Health Forum a eu lieu en 2006 au moment du 150e anniversaire des Hôpitaux Universitaires de Genève. Depuis, la conférence a eu lieu tous les deux ans. En 2012, le Forum a organisé avec succès sa quatrième édition du 18 au 20 avril, avec la participation d'une grande variété d'organisations et de participants venant plus de 65 pays.

Le thème principal de la conférence de cette année a été les maladies chroniques, avec un accent sur les maladies non transmissibles telles que le cancer, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, les problèmes respiratoires, etc.

ICVolontaires a été impliqué dans le Forum depuis sa toute première édition. Cette année, les volontaires ont été actifs dans le domaine de la vidéo, de la photographie, de l’accueil des participants et la supervision des salles.

Selon l'OMS, les maladies chroniques constituent une cause majeure de mortalité dans le monde, représentant plus de 60% de tous les décès en 2005.
Nous sommes tellement habitués à tort d'associer les maladies chroniques avec les pays à faible revenu, mais quand on considère que la plupart des maladies chroniques courantes sont causées par l'alimentation, le mode de vie et les facteurs de risque métaboliques, il s’avère finalement que nous sommes tous concernés. En effet, le profil de certaines maladies non transmissibles dans les pays à faible revenu et à revenu moyen est similaire à celui dans les pays riches ; ainsi les patients sont sensibles aux mêmes interventions.

Cela suggère que nous avons probablement besoin de repenser la façon dont nous abordons la complexité des problèmes relatifs à la santé, dans les pays développés et les économies émergentes. Cela signifie également qu’il est nécessaire de mettre les patients et leurs conditions de vie au centre de la réflexion plutôt que des maladies spécifiques en tant que telles.

Bien que la détection précoce et le traitement efficace soient nécessaires pour éviter les décès prématurés, il faut souligner l'importance de la prévention. Lors du GHF12, la World Health Professions Alliance (WHPA) a présenté la "health improvement card", un outil simple conçu pour réduire le fardeau des maladies non transmissibles dans le monde entier. Cet instrument simple d'éducation permet d'évaluer et d'enregistrer le style de vie et les facteurs de risque biométriques. Ce qui émerge est la nécessité d'éviter l'usage du tabac et la consommation nocive d'alcool, de pratiquer une activité physique régulière, d’atteindre et de maintenir un poids sain, d’améliorer l'alimentation, de gérer la tension et le stresse, (pour plus d’informations, voir http://www.wcpt.org).
Le principe essentiel est de sensibiliser les individus quant aux comportements positifs et les changements de style de vie: la prévention est essentielle et permet de réduire les coûts.

Lorsqu’il est question de décrire les maladies et le bien-être des personnes, nous devrions aussi penser à l'environnement. Le docteur Martin Beniston de l'Université de Genève a énuméré les facteurs climatiques déterminants pour le être bien humain: l'eau et la nourriture. En plus du climat, la pauvreté et la démographie, l'accès limité aux soins de santé, à l'éducation et aux technologies affectent également de manière significative le bien-être.
C'est dans cet esprit que nous pouvons comprendre que de nombreux éléments et facteurs sociaux sont liés et ont un impact significatif sur la santé. Par exemple, des études récentes montrent comment les migrants, qui, si tous vivaient dans un seul Etat Nation constituerait le 6ème plus grand pays au monde, sont exposés à des risques supplémentaires.

Mais comment un patient est-il susceptible de comprendre les professionnels de la santé lorsqu’ils parlent de sa condition physique et sa maladie? Cette compréhension est pourtant essentielle notamment pour des maladies telles que le diabète de type 2 qui dépend beaucoup de l'autogestion, du diagnostic et de l'autonomisation du patient.

La prévention est la meilleure façon d'aborder les maladies non transmissibles, mais les maladies chroniques, malheureusement, ne peuvent pas toujours être évitées. Ainsi, l’organisation des soins est l’une des réponses indiquées des départements publics de santé.

Sur la base de ces considérations, un système de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles devraient inclure:

  • la prévention (au niveau de l'hôpital et avec la société civile, c'est-à-dire l'organisation de séances d'information dans les écoles et avec les ONG);
  • la sensibilisation et le plaidoyer (informer et responsabiliser les patients, plaidant en faveur de l'efficacité des systèmes de soins de santé);
  • l’organisation de sessions des formateurs pour les professionnels de soins de santé (formation des prestataires de soins pour que ces derniers puissent former d'autres professionnels afin de prévenir, traiter et gérer les maladies ainsi que les aspects psychologiques liés);
  • l’accès à des médicaments efficaces et abordables;
  • l'utilisation appropriée des médicaments.

Pour atteindre ces objectifs, les partenariats publics et privés (PPP) peuvent jouer un rôle clé.

Comme il est clairement apparu lors du GHF12, les maladies chroniques sont influencées par des facteurs socio-économiques, tels que le développement économique, le style de vie, l'urbanisation, le changement climatique, mais sont aussi liés aux inégalités d'éducation et de genre. Pour toutes ces raisons, une approche multisectorielle est nécessaire. C'est pourquoi des plates-formes telles que le Geneva Health Forum sont importantes pour organiser des réunions avec toutes les acteurs concernés et pour partager les meilleures pratiques de santé.

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